mardi 30 novembre 2010

En écoutant Racheal

Camil est inspiré par le CD de Racheal, mon amie flûtiste!

dimanche 21 novembre 2010

Trio au carré

Triple Girouard et triple instrument!

samedi 20 novembre 2010

Première leçon de batterie (août 2010)

Oncle François enseigne à Camil à jouer de la batterie!

vendredi 19 novembre 2010

Camil dit... (19 novembre)

Retrouvé dans mes notes de voyage...

Citation exacte : "Allo allo allo... y fait plouf!"

Décidément un lien de parenté avec ses parents, ce coquin!

Kuala Lumpur et Langkawi racontés par mon kanak-kanak

« Moi j’suis un pilote de tricycle! ». C’est ce que j’ai dit à Papa et Maman dans le taxi, en partant pour la Malaisie. Bizarrement, quand on est arrivés à l’hôtel et que j’ai allumé la télévision pour écouter BabyTV, je suis plutôt tombé sur une course de tricycle! Une tradition thaïlandaise! Ça commençait bien mes vacances, ça! Je n’ai pas roulé en tricycle à Kuala Lumpur, mais j’ai pris plein de moyens de transport : le métro, le train, la mayonnaise, le taxi, le nautre taxi, l’autobus rouge, le gros navion rouge, le p’tit navion rouge… Dans le train en Malaisie, on peut regarder le tunnel par la fenêtre. Mais moi j’ai eu peur, j’aime pas ça le tunnel! Une fois, le train est arrivé pis il était tout mouillé! Aussi j’ai vu un train avec un tigre! J’aime ça, moi, les véhicules! Moi j’ai marché comme un grand! Ben oui! C’était mon premier voyage de grand : pas de poussette, pas de sac à dos de randonnée, pas de porte-bébé, pas de parc pour dormir! Parce que j’suis un grand!

Moi je connais très bien le méro deux. C’est parce que la nouvelle maison elle est au deuxième étage. À Kuala Lumpur, j’en ai vu partout : sur les menus de restaurants, sur le métro méro deux, dans l’ascenseur et sur la dernière marche du site de Batu Caves, il y en avait même deux : 2-7-2! Wow! Ça fait beaucoup de marches et beaucoup de méros deux, ça!

À Kuala Lumpur, on a vu un chat qui s’est caché au restaurant malais. Je sais pas pourquoi mais Maman a eu peur du chat. À Batu Caves, il y avait des singes et ils mangeaient des bananes, comme à Bali! Il y en avait même qui mangeaient des vidages, waaaaahhhhh! c’est drôôôôle, le singe qui mange des vidanges! Oh, il y avait aussi des pigeons, j’ai eu du plaisir comme avec les oiseaux à Shanghaï! À la volière de Lake Gardens, on a vu des perroquets et des paons. Ils sont beaux, hein, les paons bleus et verts? Dans mon cahier à dessin, Papa et Maman ont colorié des paons. Où est-ce qu’où, le paon de Maman? Ah, il est là! À l’aquarium près des tours Petronas, on a vu des poissons et même des gros requins qui nageaient au-dessus de nos têtes! J’ai aimé ça l’aquarium, on se promenait dans un tunnel vitré sur un petit tapis roulant, c’était comme un métro! Le restaurant tournant aussi, c’était comme un métro! J’ai mangé de la crème glacée en regardant le soir! Et puis j’ai mangé des saucisses et de la pizza pendant mon voyage! Et puis j’ai bu du jus! On a même trouvé du gagonfuit dans les marchés chinois près de l’hôtel!

Il y avait des jeux pour le Camilounet en Malaisie : au pied des tours, il y avait beaucoup de modules de jeux, je les ai tous essayés mais souvent c’était trop chaud pour glisser. Après je suis allé me baigner dans les piscines pour enfants et sous les jets de douche. C’est drôle, la douche! À Langkawi, on a joué dans la piscine à bulles et sur la plage. Il y avait un gros tracteur sur la plage! À l’hôtel, il y avait des amis : Isaac et Oscar m’ont prêté leurs jouets de sable et eux ils ont essayé mon flotteur. Un soir, on a joué longtemps dans les vagues. Il y avait des parachutes aussi! Wow! C’est un drôle de véhicule, le parachute! J’aimerais ça, moi, aller en parachute! Après, j’en ai vu plein sur des photos quand on se promenait sur la rue!

On a même pris un nouveau moyen de transport : le téléférique! On est montés haut haut haut dans la montagne. J’ai eu peur sur le pont : le vent il faisait oooouuuuuuhhhh! pis il y avait des nuages. Après, je me suis endormi dans les bras de Papa. Quand je me suis réveillé, j’étais dans les bras de Maman. Est-ce que on va y aller à la nouvelle chambre d’hôtel? Est-ce que on va voir Shawn the sheep?

J’ai aimé ça, moi, la Malaisie! Et puis qu’est-ce que ça veut dire kanak-kanak? Ça veut dire « enfant »!

mercredi 17 novembre 2010

Camil dit... (17 novembre)

Ouf! Du retard, les amis! Voici donc les meilleures de Camil depuis le dernier message du même titre...

Assis dans sa chaise à l'heure du dîner, Camil me dit : "J'ai mal dans le fond!". Dans le fond? Tu veux dire aux fesses? Non. Au dos? Non. "J'ai mal dans le fond des jambes", précise-t-il. Probablement les hanches qui grandissent alors? C'est vrai que Camil a pris un pouce en deux semaines... (Mais qu'est-ce qu'ils mettent dans ces pattes de poulet macanaises?)

Au restaurant, Camil regarde au plafond et pointe une petite araignée : "Heille, y'a une oreiller!". Puis, en passant devant les aquariums d'un restaurant, on aperçoit de gigantesques homards verts et noirs. Je dis "gigantesques" parce qu'ils mesuraient bien 40 cm en longueur, avec des antennes de la même taille! On nomme donc tous les crustacés et les poissons qu'on voit, puis quand on arrive aux bestioles géantes, je demande à Camil s'il sait ce que c'est. Il hésite un peu et répond finalement : "Hum... des éléphants?". Oups, on s'est trompés... (Ils n'étaient pas si gros que ça, les homards!)

Celle-là me fait bien plaisir : hier, avant de lire l'histoire du dodo, Camil me dit candidement : "J'suis content de te voir, Maman!". Ça fait chaud au coeur, surtout que ces temps-ci Camil est dans sa phase indépendante : tous les jours, il me "renvoie" de ma job de maman. Quand je m'installe pour jouer avec lui, il me pousse vigoureusement et crie : "Non, va-t-en Maman! Va-t-en dans la cuisine Maman!". Parfois j'en viens à croire que je suis trop plate, finalement...

Aujourd'hui, en rentrant dans la classe de Papa, Camil nomme tous les instruments et Papa lui enseigne les noms de ceux qu'il ne connaît pas. L'énumération termine avec la trompette. Puis, on s'installe pour manger, Camil pointe mon mélange avocats-tofu-citron et déclare : "Ça c'est de la trompette!". Trempette, trompette... c'est trompeur en tabarouette!!!

Finalement, dans la série des conséquences (comiques) d'avoir une gardienne philippine... Cette semaine, Camil me surprend et chante pour la première fois, sur l'air de Frère Jacques :

Baby Jesus, baby Jesus, do not cry, do not cry! Don't you know I love you, don't you know I love you, very much, very much!

Oui, c'est bel et bien le fils d'un père athée et d'une mère catholique non-pratiquante qui fredonne ça! Oh, my God...

dimanche 14 novembre 2010

Ode aux voltigeurs

« I never wanted to fly so high », comme le chante si mélancoliquement Phil O’Flaherty, l’ami de Gabriel, en racontant l’histoire d’Icare du point de vue de la femme du mythique personnage.

J’adore cette chanson. Car moi non plus, je n’aime pas trop être dans les airs. Quelle ironie tout de même : avoir le vertige, la nausée quand ça tourne, les mains empotées et la peur de se retrouver la tête en bas, pour tout de même finir par travailler dans un cirque (et pas n’importe quel cirque…)! Quand je regarde mes collègues faire leurs acrobaties, je suis donc contente d’être une simple petite danseuse (car pour l’instant personne n’a eu l’idée saugrenue de vouloir une gigueuse volante!!!). Tous les jours, je suis sur scène et j’assiste au numéro de trapèze aérien, le aerial frame. Bien assise sur le septième échelon de l’échelle-iris, je contemple ces voltigeurs qui culbutent à 50 pieds dans les airs. Et moi je panique en pensant que je me suis peut-être assise un échelon trop haut aujourd’hui… Imaginez : quatre cents fois par an, ces artistes se font balancer en l’air par les porteurs ou sautent dans le vide à partir de leur plateforme en espérant qu’on les attrape de l’autre côté, quand la balançoire russe ou le pivot complétera son mouvement juste au bon moment, juste au bon endroit… Faut le faire, quand même! Très peu pour mes petits pieds de gigueuse, merci! Leur acte sera remplacé sous peu par un nouveau numéro de trapèze. Alors, pour rendre hommage à ces oiseaux humains que j’admire, voici un petit mot sur les voltigeurs (tous russes) qui ont fait partie de l’équipe de ZAIA depuis 2008.

Victor
L’excentrique, l’incarnation même d’un circassien, qui rape en russe à l’arrière-scène, apprend le breakdance sur Youtube et rayonne toujours de bonne humeur. Victor aux mèches rebelles qui sortent de sous son chapeau, aux petits pieds fléchis, dont les jambes agiles foulent le filet à grandes enjambées, comme un petit lézard qui court sur l’eau. Sur la plateforme, prêt pour le saut final, il semble calme et immobile. Mais le bout de ses doigts et de ses orteils pianotent, trahissant une certaine fébrilité. Il se balance au bout des bras des porteurs, un genou se fléchit systématiquement. La petite patte pliée, c’est Victor!

Denis Ovcharenko
Petit blondinet au regard lumineux. Prêt à sauter dans le vide, il trouve toujours le temps de regarder son public en souriant. Dans les airs, dans le filet, tenu par les porteurs ou en pleine chute, tout est sous contrôle. Pas de panique! Denis inspire le calme, peu importe la pirouette. Le temps s’arrête, le tableau se fixe, on conserve l’image de ce voltigeur, les bras bien tendus vers l’avant, cherchant les mains de son porteur. Pacifisme, flegmatisme, c’est Denis Ovcharenko!

Denis Partsvanya
Attention, c’est sérieux avec Denis Partsvanya! Même après la plus belle prouesse, son visage reste impassible et légèrement sévère. Comme il a dû en souper, des entraînements rigoureux! Capitaine de l’équipe, il fut longtemps le seul à pouvoir réussir le passage final, le triple salto. Avant d’y aller, une grande respiration en élevant les bras, une expiration bien assumée qui fait gonfler les joues, visiblement une certaine nervosité. De la peur, peut-être. Assurément, beaucoup de concentration. C’est Denis Partsvanya!

Olga
Russe, osseuse, forte, Olga me fait peur. Elle est si petite, elle est si légère qu’on craint qu’un jour elle soit balancée au-dessus de la structure. Elle fait ce 360 autour du pivot, la tête en bas et les pieds dans les nuages, sa petite jupette rose qui flotte au passage. Arquée comme une banane, ses longs bras tendus vers le prochain porteur, on la regarde en retenant son souffle. Mathématiquement, ça semble impossible qu’on l’attrape. Mais au dernier moment, go go gadget aux bras! elle étire encore un peu plus et ça y est, ses menus poignets rejoignent les mains solides de ses porteurs. Un autre passage complété grâce à cette rallonge de bras sortie d’on ne sait où! Elle rajuste sa cagoule de chat et salue avec le sérieux et la fierté d’une gymnaste qui termine sa routine, le menton levé, les bras bien tendus, les doigts des mains raides et bien écartés. Quand je la croise dans les coulisses, elle plante ses rondes prunelles noisette dans mon regard bleu. « Priviet! », déclare-t-elle avec assurance. C’est Olga!

Nina
Méticuleuse, appliquée, mini, son style est propre et ses positions, précises. Dans les airs, en grand écart, elle défie la gravité et remonte au lieu de chuter, juste en serrant un peu les jambes. Puis, propulsée par le porteur, les deux pattes maintenant bien ensemble, elle jette son tronc en avant et vole encore, droite comme une planche. Je n’ai jamais compris comment elle faisait pour ne pas succomber aux effets inéluctables de la gravité. Parfois, aussi, elle tombe dans le filet et rebondit, assise sur ses fesses comme une petite poupée. Mignonne et menue, c’est Nina!

Elena
Grande, élégante, élancée, Elena nous surprend et survole le pivot et son porteur. Il la balance au suivant et ses grandes jambes s’écartent comme deux lames de ciseaux. Toujours un petit sourire en coin, le regard espiègle et légèrement taquin. « Au fond, tout cela n’est qu’un jeu, et je ne suis qu’une gamine qui rêve de s’envoler », semble-t-elle nous dire. Avec son mari, l’entraîneur de l’équipe, elle enseigne son savoir à son petit garçon, Nikita, 7 ans. Le cirque : une histoire de famille, un rêve de jeunesse. C’est Elena!

Oleksyi
Qu’il est fort, Oleksyi! Permier passage, il faut y aller doucement pour ne pas passer tout droit! Il vole d’un porteur à l’autre, ses jambes immobiles et fortes comme la pierre semblent soudées l’une à l’autre, son torse compense en arrondissant les épaules, parce que chaque centimètre vers l’avant fait une différence. Sur la plateforme, juste avant de sauter, on le sent bien fébrile. Il se tient bien raide, légèrement incliné vers l’arrière, les bras le long des cuisses, les mains fixes, le menton levé, le regard vers le filet. Comme si c’était une question de vie ou de mort. Tous les jours, je l’imagine jeune homme d’une tribu, au bord d’un ravin, qui s’apprête à compléter un rituel qui pourrait lui être fatal. C’est un peu cela, en fait. Le filet n’épargne pas des blessures. La touche finale, Oleksyi vole au-dessus du pivot, traverse la moitié de la structure pour atterrir en plein centre du filet. De la fougue et de la force. C’est Oleksyi!

Et, bien sûr, rien de cela ne serait possible sans leurs solides et fidèles porteurs!

mardi 9 novembre 2010

Camil dit... (5 novembre)

Camil adore tous les fruits. Même le pamplemousse, pourtant amer pour une si petite bouche! Ce matin-là, on termine le dernier quartier de cet agrume rosé. Camil, qui est resté sur sa faim, en veut encore : "Où est-ce qu'où le gros plamplemousse?". Je réponds : "On l'a tout mangé!". Tête dure, il me redemande la même chose et on répète cette séquence question-réponse au moins quatre fois. Puis, la cinquième fois, je lui explique : "Le pamplemousse il est dans ton bedon!". Camil relève son chandail et observe son nombril. "Ben non, y'en a pas du plamplemousse!". C'est magique, Camil, on appelle ça l'anatomie!

mardi 2 novembre 2010

Camil dit... (2 novembre)

Pour remédier à notre problème de "toujours de l'eau qui coule d'en-dessous du bain" dans la salle de bain, j'ai acheté un petit squeegee pour aider l'écoulement à faire son chemin gentiment vers le drain du plancher. Camil, qui est dans sa phase "C'est quoi ça, Maman?", s'est bien vite informé de cette nouvelle acquisition. J'ai commencé par lui dire que c'était un squeegee, puis je me suis dit que je ne devrais pas poursuivre ainsi cette longue tradition d'anglicismes, et donc j'ai corrigé en lui disant que c'était une raclette. Le mal était fait, Camil répète à qui veut l'entendre que "ça c'est une raclette, on dit un p'tit luigi"! Enfin, la déformation peut laisser croire qu'il s'inspire du Luigi du film Les Bagnoles...