jeudi 27 septembre 2012

Afficher sa culture (Singapour 2010)

Pour illustrer le melting-pot culturel de Singapour, un petit tour de ses affiches et enseignes!

Quatre langues sont principalement en usage à Singapour : l'anglais, le mandarin, le malais et une langue indienne que je ne connais pas précisément... D'ailleurs, Singapour possède son propre dialecte, une sorte d'anglais qui intègre des éléments de toutes ces langues et qu'on surnomme le Singlish!

Pas de popotte roulante dans ce centre commercial! Mais sans ces vendeurs ambulants, que serait l'Asie?

Très drôle! Parce que les habitudes chinoises ne sont jamais très loin...

Belle chambre bien aérée dans un congélateur à poulet...

Dans le quartier de la Petite Inde, en route vers le tailleur qui nous fabriquera de soyeux saris.

Au temple indien.

À Singapour, on a le temps et le budget pour se préoccuper de l'environnement : des stations pour voitures hybrides dans le stationnement du centre commercial! Même à Montréal on n'en trouve pas!

Quartier indien!
Quelqu'un veut goûter à la multicuisine indienne? Moi moi moi!

Fruits de mer thaïs et musulmans... Une combinaison inusitée!

On se débrouille comme on peut en Asie!

Pas de durians! C'est donc confirmé : nous sommes en Asie du Sud-Est!

Un stationnement gothique et religieux... quelle classe!

Petite série ici des tableaux du musée Peranakan. Le peuple Peranakan est formé des descendants d'immigrants chinois arrivés au 16e siècle, qui se sont mariés avec une femme malaise.

Voici donc les personnages et les discours qui m'ont semblé les plus intéressants.

Le nom « Peranakan » signifie « demi-caste » en malais.

Leur culture emprunte des éléments aux traditions chinoises et malaises.

Leur langue est aussi issue des racines chinoises et malaises.

On dit baba pour les hommes et nonya pour les femmes.

Ce jeune couple en carton rêve d'une ville pour tous les amoureux du monde... En attendant, l'homosexualité est illégale à Singapour...

Les travaux de rénovation... même les divinités n'y échappent pas!

mercredi 26 septembre 2012

Singapour : pluriel unique

À Singapour, j'ai parfois eu l'impression d'être en Amérique du Nord. La ville est bien propre et ordonnée dans certains quartiers. La plupart du temps, je me balladais sur des trottoirs en bon état et bien dégagés, le long de larges avenues bordées d'arbres...

Puis, l'instant suivant, les relents du poisson séchant au soleil me rattrapaient, ou bien un camion me dépassait, sa boîte ouverte transportant une douzaine de travailleurs indiens qui s'entassent debout.

Same same but different, comme dit la boutade. Singapour n'était donc pas tout à fait occidentale, ni totalement asiatique non plus.

Puis, j'ai pensé que l'erreur était plutôt de vouloir relier Singapour à ces deux extrêmes géographiques que sont l'orient et l'occident. Pourquoi, au fond, devrait-on dire que ça tient « un peu de l'Angleterre, un peu de l'Amérique et un peu de la Chine »? L'essence de Singapour mérite-elle un tel éclatement?

En regardant dans l'histoire de la ville-pays, on réalise bien vite que le métissage et la rencontre des cultures font partie du portrait depuis toujours. Par sa situation géographique clé, Singapour a été un lieu de transit pour les commerçants de toute l'Asie, sans bien sûr oublier sa domination britannique et, plus tard, japonaise.

Le multiculturalisme n'est donc pas qu'une affaire de mode à Singapour : c'est sa quintessence. Singapour, c'est ça : c'est la rencontre unique entre l'Inde, la Chine, le peuple peranakan, le peuple musulman, l'influence britannique et tout le reste! C'est un Chinois qui prie Bouddha dans un quartier musulman, le long d'un grand boulevard à l'américaine. C'est bouffer une pizza au jambon accompagnée d'un thé chaï dans le resto du musée des civilisations asiatiques. C'est un lieu qui ne se décrit pas qu'en un mot, sinon celui-ci : pluriel.

Saisir l'essence d'un lieu : voilà bien le défi de la voyageuse que je suis. À chaque nouvelle visite, je tente de vous décrire en quelques phrases (et des centaines de clichés, hum...) ce que je perçois d'une culture, en gardant bien à l'esprit que ce n'est qu'un portrait partiel, vu les courtes durées de mes séjours. Jusqu'à maintenant, je m'étais retrouvée dans des cultures assez homogènes et relativement traditionnelles, donc plutôt faciles à cerner. Bien sûr, il est impossible de ranger tout le monde sous la même bannière, et ce serait irrespectueux pour toutes ces minorités et ces communautés ethniques qui donnent une couleur à un peuple, mais disons qu'à Singapour il est difficile d'établir une culture dominante et d'autres qui gravitent autour.

Ces réflexions de voyage m'ont aussi amenée à me questionner sur l'identité montréalaise. Qu'est-ce que Montréal, comment la décrire? Souvent, j'ai eu l'impression que notre culture était pauvre si on la comparait à ces traditions millénaires de Bali ou du Viêt-Nam. J'ai eu l'impression de ne pas pouvoir mettre le doigt sur ce qui était « typiquement montréalais », mais plutôt sur des parcelles empruntées à d'autres cultures et raboudinées ensemble. Mais mon passage à Singapour m'a fait comprendre une chose : l'éclectisme culturel vaut tout autant que l'homogénéité, et l'essence d'un lieu n'est pas l'addition de plusieurs éléments culturels étrangers, mais bien le tout créé par la rencontre unique de tous ces peuples, à un moment précis, dans un lieu géographique précis, selon une histoire qui leur est propre. Unique, comme dans « impossible à retrouver ailleurs ». Et si on y retrouve une grande diversité, c'est que cette variété peut elle aussi être une caractéristique culturelle à part entière. Car, contrairement à ce qu'on pourrait croire en restant à Montréal, ce ne sont pas tous les endroits sur la planète qui donnent dans la fusion culturelle.

C'est donc en me promenant dans Singapour, entre un centre d'art ultra-moderne en forme de durian et une échoppe de nouilles thaïes tenue par des hindous, que je me suis réconciliée avec le pluralisme montréalais... puisqu'il est unique!

mardi 18 septembre 2012

Becos e travessas : Rua da Roseira

Rue du rosier.

Et au bout du tunnel, vous verrez... des décorations chanceuses!

Tire-toi une bûche!

On dirait une prison...

En route vers le ciel!

Bigénérationnel.
Le musée des pompiers.

Et on termine aux fameuses ruines de l'église Saint-Paul.

On prend ses aises ici!

Une ramasseuse de boîtes de cartons, comme on en voit souvent à Macao.  Elle revend probablement tout ça à des entreprises qui livrent leur marchandise dans ces boîtes, et elle collectionne sûrement ces boîtes une fois rendues aux vidanges. Vive la récupération... et la création d'emploi!
Je n'ai pas eu le temps de photographier à temps cette poussette en osier, mais je tenais à inclure tout de même la photo car elle vous donne quand même une idée de la chose... en plus de vous offrir, à l'avant-plan, un exemple éloquent de mode macanaise!

Fin de la série Becos e travessas. Quelle virée productive! Votre découverte préférée?

lundi 17 septembre 2012

Becos e travessas : Travessa dos Poços

Traverse des puits.

Le soleil se met de la partie et nous offre un jeu d'ombrages.

Grande maison en tôle... et des briques par terre, on sait pas trop pourquoi...

Raboudinage de gouttières!

Attendez, j'suis mêlée, là...

Fenêtre turquoise ouverte sur le monde.

Chaud, froid, rouille, rouge, aqua.


samedi 15 septembre 2012

Becos e travessas : Rua do Patane

Ok, j'abandonne la traduction des noms de ruelles...

Euh... c'est par où, au juste?

Une belle petite série ici : ça commence sur le trottoir...

... ça se poursuit dans la rue...

...oups! ça commence à tomber...

... et ça tombe encore... Vive le patentage à la chinoise!

Soit les résidents de ce logement ont lavé tous leurs vêtements ce jour-là, soit l'appartement héberge une famille très nombreuse...

Quand les décorations chanceuses côtoient le papier de toilette, on appelle ça être mardeux...

Promenade familiale.

Jus de bambou!

« Salut, j'suis devant chez toi, tu viens m'ouvrir? »

Évier un jour, tuyau toujours!

Rua dos curtidores... Ou, selon le traducteur en ligne : « écroulements des tanneurs » !!!

Touche pas à mon caddie!

Oh, les belles quincailleries!

C'est congé pour tous, sauf pour les vendeurs d'enseignes lumineuses!