vendredi 6 février 2009

Guangzhou (décembre 2008)

Nous sommes revenus hier de Guangzhou (Canton) et c'était... wow, tellement différent de Macao! Macao, c'est pas la Chine!

On a suivi le voyage de groupe du Cirque, mais lundi était une journée libre. On est allés en ville, sur l'île de Shamian, qui a été jadis le seul endroit à Guangzhou où les Occidentaux ont eu le droit de s'installer. L'architecture européenne, les églises catholiques, c'est un endroit assez tranquille dans la ville frénétique, avec pleins de mariés qui se font photographier, des vieux Chinois retraités qui font du taï-chi l'après-midi et qui jouent aux échecs ou dames chinoises ou au mah-jong, et aussi des employés qui dorment sur leur bureau l'après-midi. Ah oui, et pleins de bicyclettes! Gabriel s'est acheté une flûte chinoise à 3 tubes avec une calebasse comme bec.

Ensuite, on est allés au marché Qingping, qui est reconnu comme étant le plus grand marché pharmaceutique de la Chine... Et là, vraiment, on était TELLEMENT en Chine!!!!!!! C'était absolument incroyable. D'abord, laissez-moi vous dire: on parle de pharmacie mais on est loin de Jean Coutu! Les commerces sont dehors, sur la rue, dans la ruelle, ou entassés dans un espèce de marché recouvert. On marchait et on aboutissait toujours sur une nouvelle ruelle, chacune ayant sa spécialité: les animaux domestiques, les couleuvres vivantes, le safran, le gingembre, les fruits, etc. Pas de pilules ici: des plantes séchées, des peaux de serpents séchées, des bois de cerfs, des ailerons de requins séchés, des lézards séchés, des épices, et un paquet d'autres substances que je ne saurais identifier... Wow! Il semble qu'ici, contrairement à chez nous, le savoir des plantes ne s'est pas perdu! Moi je ferais plus confiance à ça qu'à des tylenols, même si tu me donnerais une peau de couleuvre séchée pis je saurais pas trop par quel boutte la prendre... J'ai aussi eu un flash de la chanson du quêteux de la bottine souriante: "par chez nous y passe un p'tit vieux, c'est un quéteux, y s'fait passer pour un guérisseux. Y,a des r'mèdes pour toute le vieux serpent... d'l'huile de castor pour le mal dans l'corps, d'l'huile de pieds d'boeufs pour les amoureux, c'est un quéteux!" (malheureusement j'oublie l'énumération complète des remèdes fournis).

Ces marchés nous ont permis de voir la vie locale: derrière les kiosques des vendeurs, on peut voir les maisons, une pièce sombre et insalubre. Les gens s'installent dans la rue sur de petits bancs en plastique et jouent aux cartes, fument, etc, sûrement parce qu'ils n'ont pas de place dans leur "maison". Les gens sont tellement pauvres... pourtant, malgré leurs allures de guérisseux (!), il n'y avait pas de quêteux. Ils travaillent forts... et toujours les bicyclettes qui transportent des charges impensables dans des empilades illogiques.

À Guangzhou, dans le métro et au marché, on était toujours les seuls blancs. En plus avec le bébé, tout le mode nous dévisageait! Je veux dire vraiment tout le monde... Je crois qu'en Chine ce n'est pas impoli de dévisager.

Le soir, à l'hôtel luxueux aux thèmes safari ("déjeunez à côté d'un tigre du Bengal!", spécial Jean-Charles), on a regardé la télé... un épisode de "Rumeurs", sous-titré en français pour ces maudits Français chauvins! Ou comment être au Québec tout en restant en Chine!

Le lendemain on est allés au zoo-parc safari du resort de l'hôtel, on y a vu pleins d'animaux, dont des koalas, des pandas, des singes, des babouins, des perroquets, des giraffes, etc. Camil a flatté un bébé tigre blanc, il était tout content!

Le soir on est revenus, puis sur l'autoroute on a vu des choses que tu ne verrais jamais au Québec: une sortie d'autoroute faite comme une entrée de garage (i.e.: le bus voyageur entre sur l'autoroute à 90 degrés, à 10km-h...), un camion qui roule avec une dizaine de travailleurs assis dans sa boîte, des bicyclettes et des piétons sur l'accotement, des toilettes turques aux stations-service... Le 2e autobus du cirque (pas celui dans lequel on était) a eu un accident, je crois qu'il n'y a pas eu de blessés, mais maudit y peuvent donc pas conduire comme du monde?

Par chez-nous y passe un p'tit vieux, c'est un quéteux!

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